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   T h é o l o g i e
                    S a c r a m e n t e l l e



        Thèse 10 – Les Sacrements en général.

                                          Baptême et Confirmation 

 

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     Dans l’Ancien Testament, les prophètes posent au nom de Dieu des actes publics, provocants, symboliques appelant le peuple à la conversion, et ravivant l’Alliance.

     Le Christ pose de tels signes durant sa vie terrestre, n’annonçant cependant pas tant un jugement qu’un salut, une libération. Mais c’est cependant sa Croix et son Mystère Pascal qui demeurent le signe absolu : scandale absolu et efficacité totale. Il est l’action intramondaine par laquelle Dieu s’engage irréversiblement dans l’œuvre de salut.
     L’ensemble de ces signes prophétiques, Jésus les pose dans la puissance de l’Esprit. C’est par l’ES que l’Eglise peut alors actualiser le Mystère Pascal du Christ. Si bien que les sacrements constituent toujours de nouveau l’Eglise comme une communauté de salut eschatologique, qui fait mémoire du mystère pascal du Christ (anamnèse), participe de son être et de sa mission (aspect démonstratif), anticipe sa venue dans la gloire (aspect eschatologique). Le Christ envoie l’Esprit qui par les sacrements fait l’Eglise. L’Eglise se sanctifie donc en s’appropriant les mystères vécus par le Christ, et elle le peut par l’Esprit (épiclèse) qui les actualise dans la liturgie. Ce qui nous amène à une dernière définition du sacrement : le sacrement est un évènement symbolique, prophétique et moral, accompli dans l’Assemblée chrétienne pour ritualiser le salut définitif du monde, initié par le Père, complété par le Fils, et étendu dans l’Esprit.
     Tout sacrement a donc une fonction ontologique (participation à l’être et à la mission du Verbe), une fonction existentielle (fraternité avec le Christ et avec les siens), une fonction pratico-sociale (valeur éthique du sacrement), et une fonction eschatologique (ils anticipent le Règne qu’ils annoncent).

      Le Baptême me remet mes péchés, notamment le péché originel, et me délivre de ses conséquences dont la plus grave est la séparation de Dieu et la mort spirituelle (certaines conséquences temporelles demeurent cependant : la concupiscence). Mais il fait surtout de moi une créature nouvelle dans le Christ : fils adoptif du Père, participant de la nature divine, membre du Christ, temple de l’Esprit. Il m’incorpore à l’Eglise corps mystique du Christ, et cette appartenance se marque en moi par le sceau indélébile de l’Esprit. Je peux dès lors pratiquer la justice du Christ, et inaugurer avec lui dès ici bas la vie éternelle.

     Si le Baptême nous confère l’être chrétien, le deuxième sacrement de l’initiation chrétienne, la Confirmation nous confère l’agir chrétien. Onction en vue d’une mission, comme dans l’Ancienne Alliance, elle ouvre par là à l’universalité et donne de bâtir l’Eglise (évangélisation…). La Confirmation est donc comme une pentecôte personnelle du baptisé ressuscité dans le Christ, lui confèrent (caractère) un lien plus étroit avec la vie de l’Eglise, et une implication plus intense dans le témoignage d’espérance qu’elle porte.

  Bibliographie essentielle :

               - Bulle « Exsultate Deo » du Concile de Florence (Concile de Florence, Eugène IV, 1439)
               - « Décrêt sur les Sacrements » du Concile de Trente (Trente, 1547)
               - Lumen Gentium  (Vatican II, Constitution dogmatique, 1964)

  Bibliographie annexe :

- Instruction « Pastoralis Actio » sur le Baptême des petits enfants (CDF, 1980)
- « L’espérance du salut pour les enfants qui meurent sans baptême » (CTI, 2007)